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10 septembre 2013 2 10 /09 /septembre /2013 19:41

Partie 2 de ma vie avec Celui qui m'aime (mon enfance)

Mon enfance

Je vous raconte ma vie à partir de mon enfance : Voici je viens d’une famille de treize enfants qui compte quatre couples de jumeaux, dont huit garçons et cinq filles. Le jumeau d’une de mes soeurs est décédé en bas âge à cause d’un rhume et un autre couple de jumelles qui sont mortes dans les mêmes conditions que mon petit frère. Ils étaient tous âgés de deux semaines environ lorsqu’ils sont morts. Il me reste ainsi sept frères et deux soeurs et je me trouve à être l’aînée des filles.

Mon frère jumeau et moi-même sommes les seuls à être nés au Nouveau-Brunswick. Et à l’âge de six ou sept mois, mes parents ont pris le chemin menant en Gaspésie.

La Gaspésie est une région où il y a beaucoup de feux de forêts en été et nous avons été très éprouvés par ce fléau; à quatre reprises, la maison familiale s’est transformée en un tas de cendre fumante... c’est pourquoi, mon père se trouvait dans l’obligation de rebâtir un nouveau domicile à différent endroit tout en perdant à chaque fois tous ses biens ! C’est beaucoup d’épreuves et de responsabilités pour un père d’une si grosse famille...

***
Les années passaient et nous ressentions au sein du clan familial une certaine tension en raison du fait que nous étions trop pauvres pour aller vivre en ville; j’imagine que mes parents ont fini par accepter de rester dans de petits villages proches des forêts, par manque d’argent...

Mon enfance n’a malheureusement pas été une source de joie et de bonheur; cette même pauvreté que nous subissions malgré nous affecta d’une manière ou d’une autre tous les aspects de notre vie familiale. Cela rendait mon père soucieux et, parfois, il se comportait drôlement... Je ne comprenais pas trop pourquoi à l’époque; mais je le croyais très fort et ce, à tous les points de vu... , jusqu’au jour où il y a eu cette histoire d’inceste !

Ce douloureux souvenir remonte à mes six ans. Au moment où cet événement se produisit, je me suis évidemment mise à pleurer et de toutes mes forces je retenais ma main que mon père avait prise de force et je ne voulais pas toucher mon père. Alors mon père s’est mis en colère et me menaça en ces termes : Tais toi et ne le dis pas à ta mère sinon..., sinon je vais te tuer !!!. J’avais un père qui usait de son autorité masculine d’une manière très cruelle... Après m’avoir dit ces paroles aussi troublantes qu’inattendues, je sentais mon cœur se déchirer; car l’amour que j’avais pour mon père, s’anéantissait à tout jamais... Tout tremblait en moi; je me voyais littéralement paralyser par la peur !... Par la suite, je me suis efforcée à faire semblant de ne plus avoir peur. Après cet acte répugnante, il n’a plus tenté de commettre des gestes de cette nature jusqu’à la mort de ma mère...

À partir de ce jour-là, il y eut un changement qui survint en moi. Je ne me comportais plus comme une petite fille de six ans, mais bien plutôt comme une femme; car mes sentiments affectueux de l’enfant pur que j’étais, s’envolèrent et mes pensées étaient devenues comme celles d’un adulte. Suite à cette expérience éprouvante, il n’y avait plus grand chose qui me surprenait du monde des adultes; je voyais que leur vie était faussée par leur conduite hypocrite et immorale. Par contre, je me tenais souvent à l’écart des autres à cause de la bassesse de cette histoire; je sentais toujours cette odeur d’inceste qui me poursuivait sans cesse où que j’aille... Je vivais toujours avec cette crainte permanente que je tenais à cacher face à mon père. De plus, je ne pouvais me chasser de l’esprit ses menaces. Lorsqu’il revenait de travailler, je me tenais éloignée de lui; je n’étais plus en mesure de recevoir l’affection à laquelle je pouvais m’attendre d’un père aimant normalement son enfant !

Ce besoin sexuel chez l’homme se fait sentir dès l’adolescence, c’est pourquoi plus tard, ce fut au tour de quelques adolescents autour de chez-moi et de l’école qui cherchaient à abuser aussi de moi!... Tous ces comportements sexuels me faisaient horreurs. On aurait dit qu’à chaque fois que je subissais ces mêmes outrages, cela suscitait toujours chez moi l’impression qu’on me percevait comme un simple objet de plaisir, objet que tout homme pouvait manipuler à sa guise et sans respect pour la femme que je devenais... Le pire, c’est que j’étais incapable de n’en parler à personne; j’avais trop peur de leur jugement et leur condamnation. Je ne savais vraiment plus où donner de la tête, je ne savais pour ainsi dire plus quoi faire ! Souvent, je me demandais: Est-ce cela la vraie vie ? J’essayais de comprendre vraiment si c’était bien la véritable façon de vivre la vie en ce monde, mais je réalisais toujours que cela n’était absolument pas normal et je ne pouvais rien faire pour échapper à ces actes déshonorantes!

Parfois, il passait des inspecteurs de la chasse dans notre territoire. Et une fois il est arrivé qu’ils se sont arrêtés chez nous pour demander des informations sur l’environnement; et alors que je jouais à l’avant de la maison ils m’ont interpellée. Ils désiraient savoir s’il y avait des perdrix sur notre territoire et si mon père tuait de ses volailles sauvages en dehors de la saison de chasse. Après avoir répondu à toutes leurs questions, il me pris une folle envie de leur crier : Amenez-moi avec vous parce que je suis maltraitée par ma famille ! Mais je n’en avais pas le courage puisque mes parents me surveillaient par la fenêtre; et je lisais la peur sur leurs visages qui leur faisait plisser le front.

Après le départ de ces gens, mon père me parlait nerveusement parce qu’il croyait que je leur avais parlé de lui; il me disait : Tu es bien sûre que tu n’as rien dit d’autre ? Je lui répondis : Non ! Et voilà, je vivais en plus la peur de ne pas être crue parce que je sentais son incrédulité et cela m’inquiétait. Il éprouvait toujours cette crainte que je le déclare à ma mère, que je révèle au grand jour cet affreux secret... Je ressentais constamment sa peur, cette peur qui m’envahissait à chaque fois que je croisais son regard qui me hantait et me rendait toujours plus nerveuse.

À cette époque, je ne savais comment je fis pour supporter toutes ces épreuves. C’était assurément une Grâce et une force surnaturelle qui me gardait, mais je ne pouvais alors la discerner...

Aujourd’hui, je reste convaincue que c’est Dieu qui me venait en aide et qui me donnait de Sa Force et de Son Courage pour tenir bon; je réalise aussi que mon état d’esprit s’alimentait à même l’espoir et la persévérance dans l’idée qu’un jour je serais enfin délivrée! Mais quand ? Je n’en savais rien ! Et néanmoins, j’entretenais toujours des pensées positives; c’était sûrement cela la Grâce de Dieu, des pensées positives pour tenir bon. Pour moi, c’était la seule façon de regarder cette vie qui passait sans regarder arrière...

***
Vers l’âge de huit ans, je me souviens que je me posais la question à savoir pourquoi mon père avait si peur que je parle à ma mère de son acte incestueux... Je ne comprenais pas assez bien à ce moment-là ce qu’il en était des problèmes conjugaux et je ne présumais pas non plus des risques encourus que pouvait provoquer une telle révélation ! M’aurait-elle sauvée de cette situation ou m’aurait-elle rejetée ? Ce qui me retenait également, c’était que je voyais trop souvent mon père songeur et devenait furieux lorsqu’il était en état d’ébriété et parfois même battait ma mère. Alors à cause de cela la peur me tourmentait toujours, et je ne pouvais rien divulguer... Je me trouvais dans l’obligation de garder ce secret pour moi seule et apprendre à vivre avec celui-ci sans que cela me dérange trop psychologiquement. Mais plus le temps passait, plus je trouvais cela très lourd à porter toute seule; je n’arrivais tout simplement pas à trouver quelqu’un en qui me confier. Malgré tout, je grandissais avec l’espoir qu’un jour il se trouverait quelqu’un sur mon chemin qui m’aimerait assez pour venir à mon secours, me sortir une fois pour toute de ce cauchemar qui n’en finissait plus...

Un an plus tard environ, mon père et ma mère décidèrent de me faire garder mes frères et ma soeur pendant toute une journée tandis que eux allaient en ville. Avant de nous quitter, mon père me donna ses derniers instructions pour mes frères, ma soeur et la maison. Et juste avant de franchir la porte, mon père me dit encore : S’il se passe quelque chose d’incorrect, c’est toi que je punirai, même si ce n’est pas toi la coupable ! Ces paroles ne sont pas tombées dans les oreilles de sourds ! Comme j’avais trois frères plus âgés que moi, ils se sont dit en riant avec une certaine malice dans le cœur qu’ils mijoteraient entre eux une conspiration afin de me rendre coupable aux yeux de mon père et, que ce ne serait pas eux qui auraient la punition. Et ils se mirent à rire avec encore plus de méchanceté : Ha ! ha ! ha ! En l’absence de mes parents, ils m’ont fait subir les pires tortures mentales qu’on puisse imaginer jusqu’à ce que je crie mon sentiment d’impuissance de ne pouvoir me défendre contre eux. Aussitôt que je compris leur complot, je me suis mise à pleurer en leur disant combien ils étaient méchants ! Mais les paroles que je leur disais ne les ont pas dérangés et ils cherchèrent à mettre à exécution quand même leur plan malveillant.

Volontairement, leur stratagème consistait à essayer de me monter contre eux; ils faisaient tout pour me rendre furieuse contre eux, afin de me faire perdre patience. En me connaissant, je savais que je passerais ma colère sur quelque chose; ils le savaient bien que je ne pouvais pas les atteindre physiquement ! ... Je n’avais jamais vu personne s’acharner sur moi de la sorte, c’était plus qu’insupportable. Tout ce que je me souvienne, c’est que j’étais tellement en colère contre eux que j’avais une envie folle de les secouer très fort pour leur faire entendre raison. Et, je finis par passer mon exaspération en donnant un coup de couteau sur une chaise que mon père venait de juste de recouvrir à neuf !!!

Ce fut une journée plus que mouvementée avec cette peur omniprésente d’affronter mon père; et combien je trouvais que les heures se faisaient longues... Je n’avais pas vraiment hâte au retour de mes parents. Mais voilà, il fallait bien qu’ils arrivent à un moment donné et que je fasse face à cette éventualité...

Et, lors qu’ils sont arrivés, en entrant dans la maison, mon cœur s’est mis à battre à tout rompre de peur; mes frères m’avaient devancée en courant vers mon père pour lui dire ce que j’avais fait ! Mais moi, je suis intervenue à mon tour et expliquai à mon père ce que eux m’ont fait pour que j’en arrive là... Mais mon père ne voulait rien entendre et il me répétait de sa voix sévère : Même si ce n’est pas de ta faute, je t’avais dit que ce serait toi la responsable ! Alors, celui-ci alla chercher la grosse ceinture de cuir et me frappa de toutes ses forces; il me donna partout des coups sans regarder où il frappait; c’était tellement douloureux que je ne pouvais pas ne pas crier de désespoir et, personne n’osait venir à mon secours pour l’arrêter ! Et un moment donné, je sentais mes forces m’abandonner et, il y eut un grand affaiblissement dans tout mon corps tant les coups de ceinture ne cessaient de me meurtrir; je ne pouvais plus offrir aucune résistance à ses coups tant ma faiblesse s’en allait de plus en plus et je sentais peu à peu la mort m’envahir...

Lors qu’il a vu que je ne réagissais plus, il s’est soudain arrêté, comme surpris et stupéfait d’avoir mis tant d’ardeur dans sa fureur ! Je me trouvais dans l’impossibilité de me relever et je m’était mise en boule dans le coin du salon sans pouvoir bouger; je me suis assoupie dans mes blessures sans que personne vienne me consoler. Lorsque je suis revenue à moi, je pensais juste à une chose, un moyen de m’enfuir loin de cette famille dysfonctionnelle ! Mais je ne trouvais personne qui aurait voulut de moi, et je ne savais où aller. Donc, je me sentais encore retenue là et pour des années en raison de mon jeune âge...

Quelques mois plus tard, ce fut au tour de ma mère de perdre patience envers moi; cette fois-là, je l’avoue, c’était ma faute, car je l’ai trop fait attendre pour aller lui aider à faire la vaisselle. Ma mère avait beaucoup trop de travail et il lui faillait demander de l’aide à l’un des membres de la famille. Comme de raison, j’étais pratiquement toujours la seule élue ! Souvent même, elle me demandait de ne pas me rendre à l’école pour pouvoir la seconder dans les tâches domestiques. Je ne comprenais pas sa fragilité à ce moment-là; elle avait réellement besoin d’aide en raison d’une santé plus que précaire. C’est pourquoi, il fallait que je lui obéisse sur-le-champ ! Elle me l’avait demandé au moins trois fois avant qu’elle ne perde patience...

Où il y a de la violence dans la sévérité, nous, les enfants, nous devenons habitués à cela et n’obéissons pas toujours aux ordonnances qui nous sont faites, parce que tout devient confus dans nos têtes et ne comprenions pas encore toute l’importance de l’obéissance.

Cette fois, ma mère avait pris le même moyen que mon père pour me faire plier à sa volonté ! Elle est allée chercher la fameuse ceinture de cuir et lorsque je compris son intention, je suis partie en courant pour me réfugier en dessous de la table de la cuisinette. M’ayant rattrapé, elle me frappa aussitôt... Et pendant qu’elle me frappait, je décidai de ne plus respirer pour démontrer à ma mère que je me laissais mourir ! Alors, tout en recevant les coups, je me disais intérieurement : Je ne veux plus vivre comme ça, j’en ai assez de recevoir toutes ces corrections avec cette ceinture de cuir pour me battre pour tout et pour rien !... Après cela, je me suis cloîtrée dans mon for intérieur et je ne bougeais plus. De cette façon, les coups que je recevais me faisaient beaucoup moins mal... Je me suis faite comme une carapace, une sorte d’abri en moi-même; d’ailleurs, je ne ressentais presque plus la douleur que causaient les coups... Je sentais bien quelque chose effleurée mon corps, mais je ne réalisais pas encore que j’étais sur le point de voir la mort de si près encore une fois...

Lorsque ma mère constata que je ne bougeais plus, elle prit peur et s’arrêta immédiatement de me frappe; elle me tira par un bras pour ensuite me prendre par les deux bras, en les serrant avec force, pour me secouer un peut tout en disant : Reviens à toi, reviens à toi !!! J’essayai tant bien que mal de reprendre mon souffle mais je n’y arrivais plus; je pensais même que je mourais pour de bon cette fois-ci, et cela m’était bien égal puisque j’étais bien décidée à me laisser mourir... J’étais aussi molle qu’une marionnette et je ne sentais plus rien en moi, mais j’entendais tout ce qui ce passait ! Finalement, en raison des supplications que ma mère fit, le souffle m’est revenu sans peine et, je lui disais avec difficulté : Je suis tannée de me faire battre et je ne veux plus vivre comme ça, j’aime mieux mourir !!!... C’est alors que ma mère me serra très fort sur son cœur, et ce geste inespéré me redonna courage car, pour la première fois de toute mon enfance, je sentais enfin son amour pour moi !... Elle me dit tout doucement : Je ne te battrai plus et je ne te ferai plus jamais de mal... Depuis cette mémorable correction, elle ne m’a plus jamais battue ! Vous ne pouvez imaginer combien ce signe d’affection a pu me rassurer parce que je savais maintenant que ma mère m’aimait vraiment...

Avec le recul du temps, j’ai l’intime conviction que c’était Dieu qui a mis Son Amour dans le coeur de ma mère pour moi à ce moment-là; c’est Lui aussi qui m’a redonné Son souffle de vie et l’Amour dont j’avais besoin pour reprendre le courage de vivre. À Lui, je donnerai toujours toute la Gloire ! Merci Seigneur Dieu pour la vie, car c’est Toi la vie!

Suite à cette histoire, j’entendis ma mère discuter de tout cela avec mon père mais il ne l’a malheureusement pas écoutée. Peut-être ne voulait-il pas perdre son autorité devant ma mère, pour une simple question d’orgueil ?... Mais avec le temps, je crois qu’il a fini par comprendre que ses corrections étaient non seulement exagérées, mais tout à fait inutiles...

Je haïssais tellement cette ceinture de cuir qu’un jour, j’y ai fait une si grosse morsure dedans que mes dents y laissèrent mon empreinte personnelle; c’était ma façon à moi de signifier une fois pour toute, que j’en avais assez !

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  • Shalom dans le Nom de Yeshoua. Je me nomme Hectorine Duclos je suis écrivaine dans le domaine spirituel, c'est un don que D.ieu m'a donné en l'an 1992 et je donne tous ces écrits pour la gloire de D.ieu. Amen!
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